Pourquoi passer au solaire en entreprise ?
La transition énergétique est en marche, et plus que jamais, les entreprises cherchent à devenir plus autonomes et moins dépendantes des fluctuations du marché de l’électricité. Installer des panneaux solaires, c’est non seulement un geste écologique, mais aussi une décision stratégique pour optimiser les coûts sur le long terme. Seulement voilà : pour en tirer réellement profit, il ne suffit pas de poser des panneaux au hasard. Il faut avant tout calculer précisément la puissance nécessaire.
Mais comment s’y prendre ? Quelles sont les étapes à suivre pour évaluer correctement la puissance des panneaux solaires adaptés à une entreprise ? C’est ce que nous allons découvrir ensemble.
Comprendre sa consommation électrique actuelle
Avant de parler production, parlons consommation. La première étape est d’analyser les besoins énergétiques actuels de votre entreprise. Cela peut sembler basique, mais c’est fondamental :
- Récupérez vos factures d’électricité sur une période d’au moins 12 mois.
- Observez la consommation en kilowattheures (kWh) mois par mois : y a-t-il des pics saisonniers ? Des creux ?
- Faites la moyenne annuelle : c’est votre consommation de référence.
Pour un entrepôt logistique, un atelier de production ou un petit bureau, les profils de consommation varient énormément. Par exemple, une boulangerie équipée de fours électriques aura une consommation très différente d’un cabinet de comptabilité. D’où l’importance de personnaliser le calcul.
Faire la distinction entre autoconsommation et revente
Quand une entreprise installe des panneaux solaires, elle a deux options principales :
- L’autoconsommation : vous utilisez directement l’énergie produite pour couvrir vos propres besoins.
- La revente : l’électricité produite est injectée dans le réseau, et vous en tirez un revenu.
De plus en plus d’entreprises optent désormais pour l’autoconsommation — voire l’autoconsommation avec revente du surplus. C’est une solution intelligente pour réduire les factures tout en gardant une autonomie croissante. Mais cela demande un dimensionnement encore plus précis des panneaux pour adapter la production à la consommation réelle.
Calculer la puissance nécessaire : la méthode pas à pas
Entrons dans le vif du sujet. Pour dimensionner l’installation, on utilise souvent une méthode simple mais efficace :
- Déterminer la consommation annuelle (C) en kWh, à partir des factures EDF ou Enedis.
- Identifier le taux de couverture souhaité. Souhaitez-vous couvrir 100% de vos besoins avec le solaire, ou seulement 50% ? Plus on vise l’autonomie, plus le système devra être puissant.
- Évaluer l’ensoleillement moyen dans votre région. Par exemple, à Marseille, on compte environ 1 500 à 1 800 heures de production optimale par an, alors qu’à Lille, c’est plutôt 1 000 à 1 200 heures.
- Appliquer la formule :
Puissance installée (kWc) = (Consommation annuelle x Taux de couverture) / Nombre d’heures solaires par an
Exemple concret : Une entreprise consomme 50 000 kWh par an, souhaite couvrir 60% de ses besoins en autoconsommation, et est située à Bordeaux (1 300 h/an).
Puissance (kWc) = (50 000 x 0.6) / 1300 = 23,07 kWc
Il faudra donc prévoir une installation d’environ 23 kWc de panneaux photovoltaïques. Simple, non ?
Tenir compte du taux de rendement réel
Le calcul théorique, c’est bien… mais la réalité est souvent un peu plus nuancée. Une installation solaire n’a jamais un rendement de 100% :
- Les pertes dues à l’onduleur (5 à 10%)
- Le vieillissement naturel des panneaux (environ 0,5% de perte par an)
- L’orientation et l’inclinaison du toit
- L’ombre éventuelle des arbres, cheminées, ou autres bâtiments voisins
En règle générale, un facteur de correction de 0,85 est appliqué pour ajuster le calcul. Reprenons notre exemple : 23 kWc / 0,85 = environ 27 kWc installés pour compenser les pertes et garantir la production cible.
Quelle surface de toiture faut-il ?
Autre donnée cruciale : la place disponible ! En moyenne, 1 kWc de panneaux solaires nécessite environ 6 à 7 m². Une installation de 30 kWc prendra donc autour de 200 m² de toiture (ou de terrain si montage au sol).
Prenez donc le temps d’analyser la faisabilité sur vos bâtiments actuels. Certaines entreprises utilisent leurs toits de hangar ou de stockage, voire des parkings avec ombrières solaires. Si vous adorez bricoler dans vos hangars ou discuter techniques de montage avec des artisans, cette phase peut même devenir un vrai projet collaboratif avec vos équipes !
Zoom sur les installations les plus fréquentes en entreprise
Selon notre expérience sur le terrain, voici les configurations types et leur usage courant :
- 10 à 20 kWc : parfait pour les PME, commerces de quartier, garages, petites sociétés de service.
- 30 à 50 kWc : adapté aux bâtiments industriels ou entrepôts avec grande toiture.
- 100 kWc et + : pour les grandes surfaces, hôtels, coopératives agricoles, bâtiments agricoles ou logistiques.
L’installation de plus de 100 kWc demande des démarches administratives plus poussées (notamment auprès d’Enedis), mais cela reste tout à fait réalisable avec un bon accompagnement.
Quid du stockage ? Batteries ou pas ?
La question du stockage revient souvent. À moins d’avoir des pics de consommation nocturnes (comme pour une entreprise fonctionnant en 3×8), les batteries ne sont pas forcément nécessaires au départ.
Mais dans certaines situations spécifiques, elles peuvent être utiles :
- Sites isolés sans accès au réseau électrique
- Entreprises avec horaires décalés ou process énergivores en dehors des heures solaires
- Volonté d’indépendance maximale vis-à-vis du réseau
C’est une décision à prendre avec votre installateur, en fonction d’une étude détaillée de vos habitudes énergétiques.
Penser financement, aides et rentabilité
Bonne nouvelle : le solaire reste une des technologies les plus rentables à moyen terme. En fonction de la taille de l’installation, de l’ensoleillement et du tarif de revente, le retour sur investissement se situe généralement entre 6 et 10 ans.
Et pour adoucir le budget initial, voici quelques aides et leviers financiers envisageables :
- MaPrimeRénov’ pour les entreprises (sous conditions)
- Subventions régionales ou aides de l’ADEME
- Loyers de toiture (si vous faites installer les panneaux par un tiers qui vous loue la surface)
- Crédits bancaires à taux bonifiés pour les projets de transition énergétique
Et entre nous, si vous êtes un peu débrouillard et que vous avez un bon réseau d’artisans, vous pouvez aussi faire une partie des travaux en interne. C’est souvent un beau projet collectif, et ça permet même de fédérer les équipes autour d’un engagement commun.
Faites-vous accompagner par un professionnel compétent
Vous l’aurez compris, calculer la puissance idéale de panneaux solaires pour une entreprise ne s’improvise pas. Cela repose sur une analyse rigoureuse de votre consommation, une compréhension de votre bâtiment et une connaissance technique des équipements solaires.
Faire appel à un professionnel qualifié, c’est l’assurance :
- D’un dimensionnement sur-mesure
- D’un accompagnement sur les démarches administratives (et c’est parfois un monde en soi…)
- D’une installation conforme aux normes de sécurité
Et si vous êtes du genre curieux — comme moi — prenez le temps d’échanger avec l’installateur, découvrez comment fonctionne l’onduleur, les connectiques, suivez la production sur l’application mobile… C’est passionnant, et on est toujours bluffé de voir l’énergie du soleil transformée en courant prêt à alimenter les machines de votre entreprise.
En résumé : une installation solaire réussie, c’est une alchimie entre technique, bon sens, et anticipation. Et chez Direct-Install, c’est exactement ce qu’on aime explorer : les nouvelles technologies sans jamais oublier le sens pratique et le goût du travail bien fait. À vos watts !